1 00:00:00,000 --> 00:00:04,960 2. La sanction de la promesse 2 00:00:11,360 --> 00:00:12,400 unilatérale de vente. 3 00:00:12,880 --> 00:00:15,740 Que doit-il se passer dans le cas où le promettant, 4 00:00:15,940 --> 00:00:18,600 avant que le bénéficiaire n'ait levé l'option, 5 00:00:18,800 --> 00:00:20,300 viole son engagement ? 6 00:00:20,500 --> 00:00:24,060 À cet égard, il faut bien relever qu'une fois l'option 7 00:00:24,259 --> 00:00:27,120 levée par le bénéficiaire, la vente est parfaite, 8 00:00:27,320 --> 00:00:29,720 de sorte que le promettant peut être contraint de 9 00:00:29,919 --> 00:00:30,680 délivrer le bien qui en fait l'objet. 10 00:00:32,360 --> 00:00:35,680 Deux hypothèses de violation de la PUV par le promettant 11 00:00:35,880 --> 00:00:36,720 doivent être distinguées. 12 00:00:37,060 --> 00:00:40,200 D'une part, celle de la rétractation pure et simple 13 00:00:40,400 --> 00:00:43,620 du promettant, indépendamment de l'intervention d'un tiers, 14 00:00:43,820 --> 00:00:48,320 a, et d'autre part, celle de la vente du bien à un tiers, 15 00:00:50,540 --> 00:00:51,300 b. a. 16 00:00:51,500 --> 00:00:53,840 La rétractation pure et simple du promettant. 17 00:00:54,880 --> 00:00:58,740 Si cette rétractation intervient avant la levée de 18 00:00:58,940 --> 00:01:02,020 l'option par le bénéficiaire, la Cour de cassation avait décidé, 19 00:01:02,340 --> 00:01:05,000 dans un très célèbre arrêt connu sous le nom d'arrêt Cruz, 20 00:01:05,680 --> 00:01:09,180 que la réalisation forcée de la vente au profit du 21 00:01:09,380 --> 00:01:13,680 bénéficiaire de la PUV était impossible. Selon cet arrêt, 22 00:01:13,960 --> 00:01:18,060 rendu par la 3e Chambre civile, le 15 décembre 1993, 23 00:01:18,980 --> 00:01:22,120 le promettant n'était tenu avant la levée de l'option 24 00:01:22,320 --> 00:01:25,520 que d'une obligation de faire qui devait se résoudre en 25 00:01:25,720 --> 00:01:28,880 dommages-intérêts, en cas d'inexécution. Et puisque 26 00:01:29,080 --> 00:01:32,300 l'option n'avait pas encore été levée par le bénéficiaire, 27 00:01:32,520 --> 00:01:36,320 la rétractation du promettant excluait toute rencontre des 28 00:01:36,520 --> 00:01:38,260 volontés de vendre et d'acheter. 29 00:01:38,800 --> 00:01:41,880 Il ne pouvait donc pas y avoir de vente forcée au 30 00:01:42,080 --> 00:01:45,760 profit du bénéficiaire de la promesse, qui devait se contenter d'une 31 00:01:45,960 --> 00:01:48,820 réparation par -équivalent, donc qui devait se contenter 32 00:01:49,020 --> 00:01:49,780 de dommages-intérêts. 33 00:01:50,940 --> 00:01:54,200 L'immense majorité de la doctrine avait vertement 34 00:01:54,400 --> 00:01:58,680 critiqué cette position dès son avènement en 1993 et 35 00:01:58,880 --> 00:02:02,860 jusqu'à son abandon par l'ordonnance, on va le voir, du 10 février 2016. 36 00:02:04,020 --> 00:02:07,240 Les critiques furent nombreuses, tant sur le plan juridique 37 00:02:07,440 --> 00:02:08,380 qu'en opportunité. 38 00:02:09,020 --> 00:02:11,660 Sur un plan juridique, d'abord, la position de la 39 00:02:11,859 --> 00:02:14,720 Cour de cassation dans son arrêt Cruz apparaissait très 40 00:02:14,920 --> 00:02:16,700 discutable. La première 41 00:02:16,899 --> 00:02:18,220 critique était d'ordre technique. 42 00:02:18,720 --> 00:02:21,980 La Cour de cassation fondait sa solution sur l'ancien 43 00:02:22,179 --> 00:02:26,260 article 1142 du Code civil, au terme duquel toute 44 00:02:26,459 --> 00:02:29,260 obligation de faire ou de ne pas faire se résout en 45 00:02:29,459 --> 00:02:32,500 dommages-intérêts en cas d'inexécution d'à part du débiteur. 46 00:02:32,980 --> 00:02:36,440 Or, si l'obligation du promettant est bien une 47 00:02:36,640 --> 00:02:39,620 obligation de faire, tant que l'option n'est pas levée, 48 00:02:39,820 --> 00:02:43,060 il n'en reste pas moins que tout le monde s'accordait à penser, 49 00:02:43,440 --> 00:02:47,700 depuis le XIXe siècle, que l'ancien article 1142 ne 50 00:02:47,899 --> 00:02:51,480 concernait que les obligations personnelles de faire, 51 00:02:51,840 --> 00:02:54,980 c'est-à-dire seulement celles qui mettaient en jeu la 52 00:02:55,179 --> 00:02:56,620 liberté personnelle du débiteur. 53 00:02:56,920 --> 00:03:00,420 C'est l'exemple classique du peintre que l'on ne peut pas 54 00:03:00,619 --> 00:03:02,540 contraindre à réaliser un tableau. 55 00:03:03,200 --> 00:03:06,900 Dans la PUV, au contraire, il est très facile de passer 56 00:03:07,100 --> 00:03:10,780 outre la rétractation du promettant, sans pour autant porter 57 00:03:10,980 --> 00:03:12,560 atteinte à sa liberté personnelle. 58 00:03:12,800 --> 00:03:16,900 Il suffit que le bénéficiaire lève l'option et que le juge 59 00:03:17,100 --> 00:03:21,120 contourne la rétractation du promettant en constatant que 60 00:03:21,320 --> 00:03:22,079 la vente est parfaite. 61 00:03:22,620 --> 00:03:25,420 La décision de justice, qui est un acte authentique, 62 00:03:25,620 --> 00:03:28,360 peut alors être publiée au fichier immobilier. 63 00:03:29,160 --> 00:03:31,840 Un deuxième argument juridique condamnait la 64 00:03:32,040 --> 00:03:33,660 jurisprudence Cruz de 1993. 65 00:03:34,620 --> 00:03:37,900 La Cour de cassation s'opposait en effet à 66 00:03:38,100 --> 00:03:41,820 l'analyse classique de la PUV, selon laquelle le promettant 67 00:03:42,019 --> 00:03:46,100 a déjà consenti à vendre son bien au bénéficiaire. 68 00:03:47,040 --> 00:03:50,480 Comme on l'a vu, il ne manque plus que la levée de l'option 69 00:03:50,679 --> 00:03:53,380 par le bénéficiaire pour que la vente soit parfaite, 70 00:03:53,579 --> 00:03:54,360 pour qu'elle se réalise. 71 00:03:55,360 --> 00:03:58,000 Voilà pourquoi on dit parfois que le droit du bénéficiaire 72 00:03:58,460 --> 00:04:01,600 de lever l'option est un droit potestatif, parce que 73 00:04:01,799 --> 00:04:05,540 le bénéficiaire peut acquérir le bien par une décision, 74 00:04:05,739 --> 00:04:07,520 un acte unilatéral de volonté. 75 00:04:08,400 --> 00:04:11,640 En refusant la conclusion forcée de la vente parce que 76 00:04:11,839 --> 00:04:14,440 le promettant se rétractait avant la levée de l'option, 77 00:04:14,660 --> 00:04:17,240 la Cour de cassation brisait ce schéma. 78 00:04:17,800 --> 00:04:21,000 Elle exigeait en quelque sorte que le consentement du 79 00:04:21,200 --> 00:04:25,500 promettant à vendre son bien perdure jusqu'à la levée de l'option, 80 00:04:25,700 --> 00:04:29,040 faute de quoi il n'y avait pas de rencontre des volontés 81 00:04:29,240 --> 00:04:30,280 de vendre et d'acheter. 82 00:04:31,780 --> 00:04:34,440 En opportunité, la solution de l'arrêt Cruz était 83 00:04:34,640 --> 00:04:37,600 également critiquable, car elle n'était pas du tout 84 00:04:37,800 --> 00:04:39,720 dissuasive pour le promettant. 85 00:04:40,580 --> 00:04:42,500 Concrètement, les choses pouvaient se passer de la 86 00:04:42,700 --> 00:04:43,460 manière suivante. 87 00:04:43,659 --> 00:04:47,020 Le promettant trouvait un acquéreur potentiel prêt à 88 00:04:47,219 --> 00:04:49,440 payer plus que le bénéficiaire. 89 00:04:49,720 --> 00:04:52,940 Si cette différence de prix couvrait le montant des 90 00:04:53,140 --> 00:04:56,020 dommages-intérêts dus au bénéficiaire et lui laissait 91 00:04:56,219 --> 00:04:59,360 un bénéfice, le promettant avait tout intérêt à violer 92 00:04:59,560 --> 00:05:00,320 sa promesse. 93 00:05:00,720 --> 00:05:04,080 Et cela, d'autant plus que l'évaluation du préjudice 94 00:05:04,280 --> 00:05:07,600 subi par le bénéficiaire est toujours délicate et que le 95 00:05:07,800 --> 00:05:10,520 montant des dommages-intérêts accordés par les juges est 96 00:05:10,719 --> 00:05:11,720 généralement assez faible. 97 00:05:12,640 --> 00:05:15,520 Au bout du compte, on pouvait dire que cette jurisprudence 98 00:05:15,719 --> 00:05:19,040 encourageait indirectement la violation des PUV. 99 00:05:19,640 --> 00:05:22,780 Cette situation n'était donc pas du tout satisfaisante. 100 00:05:23,940 --> 00:05:27,800 En dépit de ces graves critiques, la Cour de cassation a 101 00:05:28,000 --> 00:05:32,040 maintenu sa jurisprudence permissive favorable au promettant. 102 00:05:32,660 --> 00:05:35,520 Et c'est finalement l'ordonnance du 10 février 103 00:05:35,719 --> 00:05:39,380 2016 qui a abandonné la solution posée par l'arrêt 104 00:05:39,580 --> 00:05:40,840 Cruz en 1993. 105 00:05:41,840 --> 00:05:46,720 Tel est le sens du nouvel article 1124 alinéa 2 du Code civil. 106 00:05:47,220 --> 00:05:50,860 La révocation de la promesse pendant le temps laissé au 107 00:05:51,060 --> 00:05:54,880 bénéficiaire pour opter n'empêche pas la formation du 108 00:05:55,080 --> 00:05:55,840 contrat promis. 109 00:05:56,039 --> 00:05:59,100 Cette solution est la seule qui soit souhaitable. 110 00:05:59,760 --> 00:06:03,300 Au terme de l'article 9 de l'ordonnance, le texte 111 00:06:03,500 --> 00:06:06,740 nouveau s'applique toutefois seulement aux PUV conclues à 112 00:06:06,940 --> 00:06:10,120 partir du 1er octobre 2016, qui est la date de son entrée 113 00:06:10,320 --> 00:06:11,080 en vigueur. 114 00:06:11,420 --> 00:06:14,780 On pouvait espérer que la Cour de cassation, en 115 00:06:14,979 --> 00:06:19,420 s'inspirant de l'ordonnance de 2016, appliquerait aussi la 116 00:06:19,620 --> 00:06:24,380 solution nouvelle aux PUV conclues avant le 1er octobre 2016, 117 00:06:25,060 --> 00:06:28,260 grâce à un revirement de sa jurisprudence Cruz. 118 00:06:29,260 --> 00:06:33,040 Dans un premier temps, en 2018, la 3e chambre civile 119 00:06:33,240 --> 00:06:35,540 a toutefois clairement refusé de le faire. 120 00:06:36,360 --> 00:06:40,380 Le droit positif, à cette époque, supposait donc que l'on 121 00:06:40,580 --> 00:06:44,420 distingue pour la sanction d'une PUV selon que celle-ci 122 00:06:44,620 --> 00:06:48,140 avait été conclue avant ou après le 1er octobre 2016, 123 00:06:48,700 --> 00:06:51,480 l'exécution forcée n'étant possible que dans le second 124 00:06:51,680 --> 00:06:53,340 cas pour les PUV postérieures. 125 00:06:54,100 --> 00:06:56,920 Dans un second temps, la Cour de cassation a enfin 126 00:06:57,120 --> 00:07:01,760 accepté d'opérer un revirement, lequel confère une portée 127 00:07:01,960 --> 00:07:05,360 rétroactive à la sanction de l'exécution forcée. 128 00:07:06,180 --> 00:07:09,720 Cette solution résulte d'un arrêt rendu par la même Chambre, 129 00:07:09,920 --> 00:07:12,160 la 3e, le 23 juin 2021. 130 00:07:13,000 --> 00:07:16,440 Sous l'influence évidente de l'ordonnance de 2016, 131 00:07:16,900 --> 00:07:19,780 la Cour de cassation vient donc paralyser la 132 00:07:19,979 --> 00:07:23,220 rétractation du promettant, quelle que soit désormais la 133 00:07:23,420 --> 00:07:28,180 date de conclusion de la PUV, avant ou après le 1er octobre 2016. 134 00:07:30,460 --> 00:07:32,520 b. L'hypothèse de la vente du 135 00:07:32,719 --> 00:07:33,479 bien à un tiers. 136 00:07:34,660 --> 00:07:38,740 Dans ce cas, le bien est vendu à un tiers par le promettant, 137 00:07:38,940 --> 00:07:41,960 qui ne respecte pas l'engagement qu'il a pris dans la PUV. 138 00:07:42,720 --> 00:07:45,600 Comme en matière de pactes de préférence, il convient de 139 00:07:45,800 --> 00:07:49,560 distinguer selon que le tiers est de bonne foi ou de mauvaise foi. 140 00:07:51,140 --> 00:07:54,200 Si le tiers acquéreur est de bonne foi, il ne peut pas y avoir 141 00:07:54,400 --> 00:07:58,220 d'exécution forcée de la PUV, et donc pas de vente au 142 00:07:58,420 --> 00:07:59,400 profit du bénéficiaire. 143 00:07:59,900 --> 00:08:02,500 Avant la levée de l'option, c'est l'hypothèse ici, 144 00:08:04,240 --> 00:08:07,920 il faut en effet souligner que le droit du bénéficiaire 145 00:08:08,120 --> 00:08:11,120 est un droit de nature personnelle contre le promettant, 146 00:08:11,320 --> 00:08:14,860 et non un droit réel sur le bien qui fait l'objet de la promesse. 147 00:08:15,820 --> 00:08:19,360 Autrement dit, la PUV n'est pas translative de droit, 148 00:08:19,560 --> 00:08:23,280 et comme en matière de pactes de préférence, la sécurité 149 00:08:23,479 --> 00:08:27,100 des transactions exige que le droit réel du tiers de bonne 150 00:08:27,300 --> 00:08:28,480 foi soit préservé. 151 00:08:29,140 --> 00:08:31,460 Dans ce cas-là, le bénéficiaire devra donc 152 00:08:31,659 --> 00:08:35,919 logiquement se contenter de dommages-intérêts. Si le 153 00:08:36,120 --> 00:08:38,840 tiers est de mauvaise foi, la nullité de la vente qui 154 00:08:39,040 --> 00:08:41,780 lui a été consentie peut en revanche être obtenue par le 155 00:08:41,980 --> 00:08:45,160 bénéficiaire de la promesse, là encore, comme en matière 156 00:08:45,360 --> 00:08:46,280 de pactes de préférence. 157 00:08:47,060 --> 00:08:50,900 C'est ce que prévoit expressément le 3e alinéa de 158 00:08:51,100 --> 00:08:55,200 l'article 1124 du Code civil, issu de l'ordonnance de 2016. 159 00:08:56,120 --> 00:08:59,660 Le contrat conclu en violation de la promesse 160 00:08:59,860 --> 00:09:03,980 unilatérale avec un tiers qui en connaissait l'existence est nul. 161 00:09:05,120 --> 00:09:09,000 Notons qu'avant la réforme de 2016 et le revirement de 162 00:09:09,200 --> 00:09:13,460 jurisprudence opéré en juin 2021, la possibilité d'obtenir la 163 00:09:13,660 --> 00:09:16,020 nullité de la vente consentie au tiers de mauvaise foi 164 00:09:16,220 --> 00:09:19,260 était déjà possible, mais elle était très théorique, 165 00:09:19,520 --> 00:09:23,140 car il suffisait que le promettant se rétracte avant 166 00:09:23,340 --> 00:09:26,540 de conclure la vente avec le tiers pour que celle-ci soit 167 00:09:26,740 --> 00:09:29,460 inattaquable, puisque, à cette époque, la 168 00:09:29,660 --> 00:09:31,420 rétractation du promettant était efficace. 169 00:09:32,180 --> 00:09:35,620 En pratique, le bénéficiaire devait donc se contenter de 170 00:09:35,820 --> 00:09:37,980 dommages-intérêts. Dorénavant, 171 00:09:38,180 --> 00:09:41,440 la rétractation est inefficace, quelle que soit la date de 172 00:09:41,640 --> 00:09:42,460 conclusion de la PUV. 173 00:09:42,660 --> 00:09:43,420 Nous l'avons vu. 174 00:09:43,620 --> 00:09:46,600 De sorte que, si le tiers est de mauvaise foi, le 175 00:09:46,800 --> 00:09:50,040 bénéficiaire de la promesse peut obtenir la nullité de 176 00:09:50,240 --> 00:09:53,680 cette vente et lever l'option pour devenir propriétaire au 177 00:09:53,880 --> 00:09:54,920 lieu et place du tiers. 178 00:09:56,100 --> 00:09:58,200 Quant à la preuve de la mauvaise foi du tiers, 179 00:09:58,600 --> 00:10:01,580 la lettre du nouvel article 1124 est très claire. 180 00:10:01,800 --> 00:10:05,180 Le contrat conclu en violation de la PUV avec un 181 00:10:05,380 --> 00:10:07,760 tiers qui en connaissait l'existence est nul. 182 00:10:08,540 --> 00:10:12,100 La preuve que le tiers connaissait l'existence de la 183 00:10:12,300 --> 00:10:13,180 PUV suffit. 184 00:10:13,460 --> 00:10:16,500 Il n'est donc pas nécessaire de prouver que le tiers 185 00:10:16,700 --> 00:10:19,860 savait que le bénéficiaire voulait lever l'option. 186 00:10:20,480 --> 00:10:23,320 C'est une différence importante avec le pacte de 187 00:10:23,520 --> 00:10:26,640 préférence où la loi exige que le tiers ait connu les 188 00:10:26,840 --> 00:10:29,940 intentions du bénéficiaire pour que ce dernier puisse 189 00:10:30,140 --> 00:10:33,520 obtenir la nullité de l'engagement ou sa substitution.